Rechercher l’amour nous empêche de voir….

Atelier Byron Katie Chambery
Lors de notre dernier atelier, nous nous sommes laissés guider par cette carte d’inspiration de Byron Katie : 
« Rechercher l’amour nous empêche de voir que nous l’avons déjà, que nous sommes l’amour » 
 
Afin de ne pas rester dans une compréhension intellectuelle de cette affirmation, nous avons fait une investigation profonde de «J’ai besoin de ton amour »
C’est un grand classique et c’est même le titre d’un livre de Byron Katie. Ça mérite le voyage ! 
 
Chacun d’entre nous a cherché une situation dans sa vie où il avait eu cette pensée. (Moi j’ai toujours J-Luc, c’est mon coupable favori, très pratique !). 
 
Je vous propose de ne pas lire ce mail superficiellement mais de faire le même voyage que nous en méditant  sur une personne dont vous recherchez l’amour : 
 
– J’ai besoin de l’amour de X : Est-ce que c’est vrai ? (oui ou non ) 
– J’ai besoin de son amour : Puis-je savoir de manière absolue que c’est vrai ? (oui ou non )
– J’ai besoin de l’amour de X : comment je réagis que se passe-t-il quand je crois cela ? 
(Moi je me sens comme un petit oiseau sans plume, vulnérable dans mon pauvre nid avec le bec grand ouvert. Je me sens triste, seule, abandonnée. Je me dis que je ne suis pas intéressante sinon il me témoignerait des preuves d’amour véritable. J’ai raté ma vie (c’est récurrent chez moi, avec ce type de pensées !). Je me compare à tous les « vrais couples » qui ont l’air d’y arriver eux… j’ai un avenir désespérant. Je le trouve égoïste, froid, pas normal … tout est gris autour de moi, je ne vois plus ni la pièce dans laquelle je suis, ni les gens qui m’entourent…etc…) 
– Qui serais-je sans cette pensée ? 
Comme à la petite école cet été nous avons pris pas mal de temps sur cette question. 
(Comment je respire sans cette pensée ? Comment je suis installé(e) assis(e) ou debout ?  Mes épaules ? Avant de le connaitre, je n’avais pas cette pensée : comment je me considérais ? Comment je me sens au présent, sans cette pensée ? Est-ce que je vois, j’entends tout ce qui est autour de moi ?) 
 
Et puis les retournements : 
Vers moi-même :  J’ai besoin de mon amour.
Ça c’est sur puisque je me déprécie sans arrêt, m’aimer telle que je suis, et telle que je ne suis pas 
Vers l’autre : j’ai besoin de lui donner mon amour 
Dans la mécanique des retournement, le retournement vers l’autre pourrait etre : “il a besoin de mon amour” .mais comment savoir ce dont l’autre a vraiment besoin ? 
Celui cime permet de rester dans mes affaires. 
(Je peux voir ici que je ne lui donne pas mon amour quand je le critique et veux le changer… 
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«Vivre le retournement » 
Pour ces deux premiers retournements, je vous propose cependant d’aller plus loin que ces généralités un peu banales que nous connaissons déjà et qui ne font de différences réelles dans notre vie quotidienne. “Le Travail” n’est pas intellectuel. Il change notre perception de la réalité, et par conséquent va changer notre comportement de façon profonde et durable, mais sans passer par la volonté. 
Je vous propose ici d’expérimenter la magie de ce qu’on appelle «Vivre le retournement » 
 
Si cette personne m’aimait vraiment et répondait à ma demande, que ferait-elle concrètement ? Trouvez 3 exemples réalistes de ce qu’elle ferait. 
Pour moi : 
1. Il me donnerait un rendez-vous téléphonique 
2. Il me dirait combien je compte pour lui, et combien il aime parler avec moi.
3. Il me proposerait de venir deux jours plus tôt avant le stage de tango. 
 
Et maintenant retourner cela à vous même : 
 
J’ai besoin de mon amour : 
1 – Je me donnerais un rendez-vous téléphonique : 
Ah oui, en effet. Je peux m’écrire un peu. Je verrai un peu où j’en suis. Écrire c’est une très bonne façon de parler sans être interrompue, nous dit jules Renard.    
2 -Je me dirais combien je compte pour moi, et combien j’aime parler avec moi :  
Est-ce que je compte pour moi ? comment je m’y prends pour me le prouver ? est-ce que je ne pourrais pas me faire passer en premier de temps en temps, aller me balader avec moi-même, travailler moins, peindre…
3– Je me proposerai de venir deux jours plus tôt avant le stage de tango :  
Comment ça ? toute seule ? Ah mais oui, bonne idée je pourrais aller à la gare tout seule pendant deux jours… Ramasser des châtaignes, me promener et marcher avec mes bottes dans les flaques d’eau, inviter Stéphane et Sandrine… 
 
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Et je peux aussi retourner tout cela vers l’autre : 
J’ai besoin de lui donner mon amour 
1 – Je lui donnerai un rendez-vous téléphonique : 
Bah oui au lieu de me morfondre ? Un ou deux, ou même trois rendez-vous… Comme dit Jacques Salomé : « Dans la vie, il ne faut pas faire le premier pas, il faut faire tous les pas ! ». 
2 – Je lui dirai combien il compte pour moi, et combien j’aime parler avec lui : Oui bonne idée ! je lui ai déjà dit mais je peux le remercier et lui redire encore et encore…
3 – Je lui proposerai de venir deux jours plus tôt avant le stage de tango. 
Oui, bonne idée aussi. J’irai le chercher à l’aire de covoiturage, et s’il ne peut pas venir, j’aurais quand même les châtaignes, mes bottes et les flaques d’eau !  
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Et enfin n’oublions pas le dernier retournement, le retournement à l’opposé.  
 
Moi je le garde souvent pour la fin car c’est le plus confrontant si on l’aborde trop rapidement,  mais maintenant je suis prête à   l’explorer en profondeur : 
 
– Je n’ai pas besoin de son amour. 
Quoi ??? Ça alors ! ah mais oui, j’ai parfaitement vécu sans lui avant de le connaitre… et dans mon quotidien il semble que je ne m’en sorte pas si mal. Et là maintenant avec mon téléphone dans la main, je n’ai pas besoin de son amour pour me tenir debout, boire un verre d’eau, aller prendru une douche ! ) 
– j’ai même parfois besoin de son désamour, voir même de sa haine: 
 Par exemple lorsque je suis désagréable ou exigeante, je n’ai pas envie qu’il me laisse m’enliser dans ma confusion. J’ai envie qu’il me reveille et me dise combien je suis égoïste à mon tour. Je n’ai pas envie qu’il fasse semblant mais qu’il m’aide à voir ces parties de moi que je n’aime pas non plus …  
 
Voilà mes amis. 
Byron Katie nous a dit : 
« Le Travail, c’est : 
Une situation, 4 questions, des retournements… Mettez cela dans le monde ! »