« Si tu m’aimais, tu ferais ce que je veux »

Atelier Byron Kittie par Anne Simon
« Si tu m’aimais, tu ferais ce que je veux »
C’est ce que Byron décrit comme un des deux plus gros bobards sur l’amour, et ce depuis la nuit des temps *. 
* (Voir livre BK : J’ai besoin que tu m’aimes, est-ce vrai ? Éditions Synchronique p.103)
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Nous avons observé attentivement les 3 retournements
– « Si je m’aimais , je ferais ce que je veux » 
C’est beaucoup plus vrai : J’écoute ma petite voix intérieure qui me donne des consignes très claires sur ce qui est juste pour moi
– « Si je t’aimais je ferais ce que tu veux » 
Quand cela est en à accord avec moi, avec ouverture et curiosité je peux ainsi te rencontrer et découvrir ton monde parfois si différent du mien.
– « Si tu m’aimais, tu ne ferais pas ce que je veux ! ». 
Ça alors ! ? Ainsi, tu prendrais soin de toi avec une douce fermeté, quoi que j’en dise. Voilà qui m’autorise à faire la même chose de mon côté, et nous nous réjouirons mutuellement d’enrichir nos mondes pour nous retrouver plus tard.  
 
Cela m’a donné envie de partager avec vous le si beau poème de Khalil Gibran sur le couple : 
 
Alors Almitra parla de nouveau et dit, et le mariage, Maître?
Et il répondit en disant:
 
Vous êtres nés ensemble et ensemble resterez pour toujours.
Vous resterez ensemble quand les blanches ailes de la mort dissiperont vos jours.
Oui, restez ensemble, 
Mais qu’il y ait des espaces dans votre unité.
Que les vents célestes puissent danser entre vous.
 
Aimez-vous l’un l’autre, mais de l’amour, ne faites pas une entrave :Qu’il soit plutôt une mer se mouvant entre les rives de vos âmes.
Emplissez chacun la coupe de l’autre, mais ne buvez pas dans la même coupe.
Partagez votre pain mais ne mordez pas dans le même morceau.
Chantez et dansez ensemble, et soyez joyeux, mais sachez demeurez seul.
De même que les cordes d’un luth sont seules cependant qu’elles vibrent de la même harmonie.
Donnez vos cœurs, mais pas à la garde l’un de l’autre.
Car seule la main de la Vie peut contenir vos cœurs.
 
Et tenez-vous ensemble, mais pas trop proches non plus, 
Car les piliers du temple s’érigent à distance,
Le chêne et le cyprès ne croissent pas dans l’ombre l’un de l’autre.
                                 Khalil Gibran