Petite école d’automne

Atelier Byron Katie, petite école, Anne Simon
PROCRASTINATION 
Le premier soir, nous nous sommes penchés sur ce premier mécanisme de sabotage bien connu. 
Nous connaissons tous ce processus de défense qui nous fait remettre à plus tard une réparation, un rangement ou le règlement d’une facture…Une petite négociation secrète avec nous-même pour nous donner un peu de répit, avec des conséquences plus ou moins bénéfiques ! …

Ce que j’aime dans le travail de Byron Katie, c’est ce fameux « Est ce que c’est vrai ? » qui nous foudroie chaque fois, pour nous libèrer ensuite de tous ces jamais et toujours ! 

(D’ailleurs, ma petite maman à l’esprit libre et joueur, nous a plutôt bercé de « Il faut toujours remettre au lendemain ce qu’on n’a pas envie de faire le jour même ! ». Reposant, non ? 😉 
Nous pouvons ainsi observer que les choses peuvent souvent s’arranger toutes seules, ou d’une manière différente, mais bon, regardons tout de même cela de plus près ! 😉 … 

Nous avons fait une première liste de nos petites procrastinations du quotidien, puis nous sommes  passés à un thème plus douloureux concernant les changements majeurs que nous repoussons dans notre vie comme changer de profession, ou quitter une relation qui ne fonctionne plus… 

Et là il y a toujours un « mais » ! Nous nous sommes interessés à cette redoutable liste d’excuses qui tourne en boucle pour éviter de prendre ses décisions essentielles. Ces excuses jaillissent à la vitesse de l’éclair face à quiconque qui nous ordonnerait de le faire…   
« Je n’ai pas le temps , pas l’argent, besoin d’aide, je ne vais pas y arriver, c’est trop tard, etc… » 

C’est cette liste précieuse de toutes nos excuses qui mérite d’être investiguée, afin de pouvoir nous remettre en mouvement avec clarté. 

Nous avons découvert ains que 
«Tout ce que nous avons peur de perdre nous l’avons déjà perdu » BK  
Ma peur d’être seule m’isole dans mon couple, ma peur de la précarité appauvrit mon quotidien, ma peur d’être détruite ruine mes projets et mon ultime peur de mourir me fait tout simplement déjà mourir de peur … 
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LE MERITE
Le deuxième soir, nous nous sommes penchés sur un deuxième mécanisme de sabotage à savoir, me dire que je ne mérite pasquelque chose. 

Et hop une nouvelle liste de tout ce que je ne mérite pas 
(un super mari à la maison, faire le tour du monde, avoir un comptable, des fleurs sur la table, une nuit à l’hôtel, etc… ) 

Avec la question 3 decouvrir que je n’ose pas me donner ce que je crois ne pas mériter avec une vague peur d’être puni, de le regretter ou de me rendre compte que je n’étais pas capable, que ce n’était pas fait pour moi  …

Au cours de la soirée, nous avons travaillé sur la phrase clé : 
« Cette chose-là, ça se mérite ! »  Est ce que c’est vrai ? 

Et découvert que personne ne mérite ou ne mérite pas. 
Juste un concept qui n’existe que dans la tête des humains. Dans la réalité, dans la nature, il n’est pas nécessaire de mériter quoique ce soit pour le recevoir, c’est un don, naturel, gratuit ! 
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LES JUSTIFICATIONS D’ECHEC
Le dernier soir, nous avons exploré un troisième mécanisme de sabotage concernant tous les obstacles passés ou futurs que nous imaginons sur notre route
« J’aimerais bien (ou j’aurais bien aimé) mais … »  

Et voilà une troisième liste :   
Je voudrais bien faire de la peinture mais je ne suis pas assez bonne, j’aurais bien aimé faire du théâtre mais mon père me l’a interdit, j’aimerais partir en vacances toute seule mais c’est trop dangereux 

Comment utiliser cette liste ? 
– Il faut être bon pour faire de la peinture :  Est-ce que c’est vrai ? 
– Mon père m’a interdit de faire du théâtre : Est-ce que c’est vrai ? 
– Si je pars en vacances seule il va m’arriver quelque chose d’affreux : Est ce que c’est vrai ? 
Ce quelque chose d’affreux n’est-il pas en train de m’arriver ici et maintenant avec ce type de pensée ?  , 

La clé pour sortir de cette prison est simple : 
4 question et des retournements pour interroger avec douceur ces justifications paraissant si légitimes qui paralysent nos vies… 

« A chaque fois que vous cessez de croire une pensée, vous économisez des milliers d’années de souffrance, et le prochain enfant à naître la croira un peu moins » BK